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extrait fermenté de consoude anaérobie à la Eric Petiot

Nous continuons avec la consoude dans la série fermentation. La n°2 indispensable au jardin ! Je me suis intéressée à la méthode de fermentation anaérobie de Eric Petiot car je n'ai jamais été satisfaite de mes purins classiques de plantes. Je vous avoue que les résultats de cette expérience sont bien satisfaisants malgré quelques décalages avec les "mesures types" de fermentation données par Eric Petiot dans son ouvrage Les Alternatives biologiques aux pesticides. Je suis bien impatiente de voir les résultats au jardin ! En attendant, je vous invite à lire le livre de l'expert en la matière, cité ci-dessus.


Consoude : rôles & usages au jardin

L'extrait fermenté (EF) de consoude s'utilise principalement comme biostimulant, en traitement préventif. Riche en azote, vitamines, minéraux, oligoéléments et micro-organismes, il stimule la floraison et la fructification du végétal (feuille, racine, défenses naturelles) et régénère les sols. C'est LE biostimulant à pulvériser au jardin au début de l'été.


extrait fermenté de consoude

Comment l'utiliser au jardin ?

  • Dilution à 2% foliaire et 5% au sol (T° sup à 12°C, dès avril)

  • Pulvérisation foliaire : 1 à 2 fois par mois max

  • Pulvérisation du sol jusqu'à 4 fois par mois max

La méthode extrait fermenté de consoude en anaérobie de E. Petiot

Cette méthode est particulièrement intéressante car la fermentation se réalise sans oxygène; L'EF réalisé en anaérobie produit une fermentation similaire à celle de la bière ou du vin et donnera une un liquide"acide-réduit". Cet EF sera bien plus bénéfique à la plante qu'un purin réalisé en aérobie dit "alcalin-oxydé". Cette méthode produit un liquide oxydé, entré en putréfaction. L'oxydation sera moins bénéfique pour la plante, voire attira les pathogènes.


Le Matériel :

Pour réaliser une fermentation anaérobie il vous faudra :

  • Un bidon hermétique à toute entrée d'air avec robinet

  • Une bonde de dégazage, qui peut être fabriquée maison ou achetée

  • Du voile d'hivernage pour maintenir

  • Des poids : pierres par exemple

  • Un drap foncé ou sac en toile de jute pour conserver le bidon dans l'obscurité


La qualité de l'eau, point essentiel mais trop souvent négligé

On oublie souvent à quel point la qualité de l'eau joue un rôle crucial dans la santé des organismes vivants. Sans rentrer dans les détails (voir livre E. Petiot et ), il faudra être vigilant sur plusieurs critères :

  • Eau de pluie ou de source

  • T° à 30°C pour que la fermentation démarre dans la journée

  • Le ph de l'eau qui se situe entre 6 et 7,

  • La dynamiser pour la libérer de toutes informations négatives


Les ingrédients et la recette :

  • 1 kg de consoude fraîche

  • 10 l d'eau (voir les recommandations précédentes)

  • Conservateur

Cueillir les orties le matin au max 3h avant la fermentation.

Les placer dans le bidon et couvrir d'eau dynamisée.

Couvrir la masse d'un voile d'hivernage. Bien border les orties pour qu'elles ne remontent pas en surface. Placer un poids pour maintenir la masse d'ortie au fond et bien fermer le couvercle.

Couvrir le bidon s'il est transparent pour maintenir la fermentation dans l'obscurité.


Au bout de quelques jours, ou bien tous les jours si vous êtes curieux, vérifier le stade de la fermentation sans ouvrir le couvercle grâce au robinet :

  • Si la mousse est épaisse et se tient, la fermentation est toujours en cours.

  • Si la mousse est fine et se délite rapidement, la fermentation est terminée. Le liquide doit être jaune clair, et le ph autour de 4.8/6.

  • Si le liquide est marron foncé, la fermentation a été trop longue et l'extrait est "réduit".

Filtrer et mettre en bidon avec un conservateur pour conserver la préparation 1 an au frais dans une cave à l'abris de la lumière. Type de conservateurs : vitamine C, huile essentielle de romarin, infusion de sauge, petit lait, extrait de pépin de pamplemousse.


Résultats de la fermentation


Jour 6 : on y est presque !

  • Couleur : un beau jaune clair, mousse encore un peu épaisse qui ne s'écarte pas sur les bords et qui se maintien.

  • T°C serre oscillant entre 17°C la nuit et 20-28°C en journée

  • Ph = 8 !!! (je ne comprends pas le ph aurait dû descendre vers 4.8/6...)

  • Odeur = je ne serais dire, j'ai presque envie d'y goûter, donc vraiment rien à voir avec le "purin d'orties" classique


J7 : filtrage

Je n'ai pas observé de différence de ph qui s'est stabilisé à 8... le ph est remonté au lieu de descendre vers les acides. Dans le livre de E. Petiot, la courbe ph est censée chuter en début de fermentation pour remonter et se stabiliser autour de 4.8/6. Ce serait dû a de trop grandes variations de températures dans la serre.

En revanche, la mousse est plus fine et se délite plus rapidement, l'odeur et la couleur sont bonnes. Malgré un ph élevé j'ai décidé d'embouteiller. Malheureusement je n'ai pas encore les outils de mesure de conductivité et de redox qui m'auraient aidé à comprendre où j'en étais dans la fermentation : redox (entre -40 mV à +100 mV) + conductivité (3.5-5 mS/cm).


mesure ph extrait fermenté de consoude

Voici quelques photos de la mise en bidon. Il faudra ajouter un conservateur (5mg /l) et conserver au frais à l'abris de la lumière. Une cave avec une température constante est l'idéal.

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